Arrêtez de vous fixer des objectifs !

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Se libérer intérieurement

J’ai acheté le dernier bouquin de Virginie Sophia “21 jours pour changer avec la Source : Intégrer la puissance divine au quotidien” et quel n’a pas été ma stupeur lorsque j’ai lu “Comment pourrais tu te rendre quelque part si tu ne sais pas où tu veux aller ?”.

Le piège de la course sans fin

J’ai passé des années à chercher où je voulais aller, à me stresser, me bombardant de soin de reconnexion à moi même comme si, si je ne savais pas où je devais aller, j’allais rater ma vie.

J’ai cherché. J’ai pleuré. Je me suis rendue malade. Puis j’ai arrêté. Parce que ce qui compte, ce n’est pas où je vais, mais le chemin.

La vie ne nous impose rien. Elle nous demande de nous éclater, rien d’autre. Or dans la société où nous vivons, les gens se fixent des objectifs comme si le bonheur était conditionné par quelque chose : “ je serai heureux quand je serai plus riche” “Je serai plus heureux quand Machin me remarquera ”. Voulez-vous vraiment mettre votre bonheur dans les mains de quelqu’un d’autre ?

D’une situation ?

Et que se passera-t-il quand vous aurez atteint votre objectif ?

Vous allez inventer un autre but imaginaire qu’il vous faudra atteindre pour être heureux ?

Et si vous arrêtiez la course à l’insatisfaction et commenciez à être heureux dès maintenant ? Comme le dit Franck Lopvet, les objectifs sont un jeu entre soi et soi, impulsé par notre égo. Nous ne sommes pas obligés de nous fixer un but et de le suivre aveuglément.

Un autre problème avec les objectifs, c’est l’arrival fallacy. Un biais cognitif, sur lequel nous alerte le professeur Tal Ben-Shahar, spécialiste du bonheur à Harvard. C’est l’erreur de croire que la réalisation d’un objectif nous rendra durablement heureux.

En fait, le plaisir est éphémère. Il s’efface… laissant un sentiment de vide.

Le problème avec ce biais, c’est qu’on peut passer des mois, parfois des années, à courir après un rêve, convaincus qu’un jour, on touchera enfin cette vie idéale.

Pour illustrer ce phénomène, Sam Hinkie, ancien manager d’une équipe de basketball, évoque les saumons du Pacifique. Ils nagent toute leur vie à contre-courant pour atteindre le lieu de reproduction… et meurent presqu’aussitôt arrivés.

On s’épuise à viser un idéal. Et une fois atteint, le couperet tombe :

pas de paix, pas de joie durable. Juste un grand vide.

Visualiser un futur idéal, bonne ou mauvais idée ?

On nous explique qu’il faut vibrer la gratitude pour avoir déjà obtenu notre vie rêvée, mais qu’en est-il dans les faits ?

Quand on nous dit de visualiser notre vie rêvée, de nous y projeter, de remercier comme si c’était déjà là… cela peut, dans certains cas, renforcer un gouffre intérieur. Plus on répète ce rituel, plus on envoie un message silencieux à son inconscient : ce que je vis aujourd’hui n’est pas acceptable. Et ce tiraillement crée une tension constante.

D’un côté, il y a l’image idéalisée de ce que l’on veut devenir. De l’autre, il y a le quotidien, avec ses imperfections, ses lenteurs, ses douleurs. À force de faire semblant d’être déjà arrivé, on ne s’autorise plus à être là où on est vraiment. Et cette dissonance entre l’imaginaire et le réel peut engendrer de la frustration, un sentiment d’échec latent, voire un rejet de soi.

Et tout cela je l’ai vécu. Cette approche peut devenir violente pour l’estime de soi. Si la vie rêvée n’arrive pas, on en conclut parfois qu’on n’a « pas assez bien visualisé », qu’on ne « vibre pas assez fort », qu’on n’est pas assez ceci ou cela. On s’auto-accuse, on culpabilise, on s’épuise…

Dans Suis ton âme, elle connait le chemin, on apprend que notre âme a une vision 360 des événements. Elle connaît l’étendu de nos possibilités. Alors pourquoi s’acharner à visualiser une vie meilleure alors que notre mental est à mille lieux de s’imaginer ce qui est réellement le meilleur pour nous ?

Par exemple, Joseph Vitale a obtenu sa maison gratuitement.

Est ce qu’il a visualisé une seule seconde que ce serait possible ? Non.

Par contre, il a suivi ses intuitions.

Parfois vibrer haut, ce n’est pas faire semblant d’être reconnaissant alors que l’on est meurtri. C’est plutôt commencer à panser nos blessures. Et c’est déjà immense. Vider notre coupe de négatif permet de faire de la place au positif. Le reste suivra tout seul, sans se tirailler.

Prenez le temps de vivre. Suivez vos élans lorsque vous en avez.

Typiquement, j’ai récemment mis en pause mon article sur la numérologie car j’avais envie d’écrire sur les couleurs et les chakras. Peu de temps après j’ai été invitée à un webinaire sur les couleurs et une formation qui va avec. Je les ai accueilli avec joie. Je n’ai rien manifesté consciemment. Je ne sais pas encore comment appliquer cette formation dans le milieu professionnel. Et c’est ok. Je ne me mets aucune attente et aucune pression là dessus.

En lâchant prise, on ouvre la porte à de belles surprises. Le chemin n’a pas besoin d’un objectif pour être riche, vibrant, épanouissant. Il a juste besoin qu’on le vive.