Il y a des moments où tout semble tomber au bon moment.
Une rencontre inattendue, une phrase entendue par hasard, un chiffre qui revient sans cesse…
Et pourtant, à l’intérieur, on sait que ce n’est pas juste une coïncidence.
C’est comme si la vie nous soufflait à l’oreille : tu es au bon endroit.
Ces signes discrets mais puissants viennent souvent éclairer une question qu’on se posait, valider une direction, ou simplement nous rappeler qu’on n’est pas seuls sur le chemin.
Les synchronicités nous relient à quelque chose de plus vaste.
Elles apparaissent quand on est prêt à les voir.
Quand notre regard s’ouvre, même un peu, à l’idée que tout ce qu’on vit a peut-être un sens plus profond.
Qu’est ce qu’une synchronicité ?
La vision de Carl Jung
Le terme a été popularisé par Carl Jung pour désigner ces coïncidences troublantes qui semblent porteuses de sens. Ce ne sont pas des signes magiques envoyés par l’univers, mais des échos.
Pour lui, une synchronicité n’est pas liée à une cause directe, mais à une nécessité intérieure. Elle apparaît quand quelque chose en nous est prêt à émerger, à changer. Et souvent, c’est ce changement qui va nous rapprocher de ce que nous sommes vraiment.
Dans cette vision, chaque être humain est en chemin vers ce qu’il est profondément. Les synchronicités ne sont donc pas là pour nous distraire ou nous faire plaisir, mais pour nous pousser à évoluer, à devenir plus nous-mêmes.
Jung appelle cela le processus d’individuation : une manière de dire que la vie cherche à nous rendre entiers. Et parfois, pour ça, elle utilise des signes. Mais pour les comprendre, il faut accepter de ne pas tout maîtriser. Parfois, une synchronicité déstabilise. Elle nous bouscule, casse nos repères. Et c’est justement parce qu’elle touche quelque chose d’important. Ce n’est qu’après coup, en écoutant ce qu’on ressent et ce que ça nous pousse à faire, qu’on comprend ce que cela voulait dire.
Un exemple qui pique les yeux
Il m’est arrivé d’en vivre une série particulièrement forte.
Pendant plusieurs jours, je recevais des choses dans les yeux : un insecte, un parapluie…
J’ai demandé à ChatGPT de m’éclairer sur le sens de tout cela.
Il m’a répondu que les yeux sont le siège de la vision extérieure, mais aussi du regard intérieur. Les atteintes aux yeux (inconforts, chocs, gênes) peuvent parler :
- d’une résistance à voir une vérité ou une réalité (en soi ou autour de soi),
- d’une surcharge visuelle ou mentale (trop de choses à « digérer » visuellement ou émotionnellement),
- d’un changement de point de vue nécessaire.
Symboliquement, les insectes peuvent représenter :
- des pensées intrusives
- des petits éléments perturbateurs du quotidien (souvent négligés mais insistants),
- un rappel de rester attentif à ce qui semble insignifiant mais dérange profondément.
Un insecte dans l’œil pourrait figurer une idée dérangeante qui nous empêche de voir clair tant qu’elle n’est pas reconnue.
Un parapluie évoque :
- la volonté de se protéger (émotionnellement ou psychologiquement),
- une peur de ce qui pourrait tomber du ciel (du destin, de l’imprévu),
- une forme de fermeture ou de repli.
Au moment, où je lis cette dernière phrase, je croise une personne qui tousse dans son coude.
J’en fait part à l’IA qui m’explique :
Le coude plié est littéralement un geste de repli sur soi, une protection (sanitaire, mais aussi symbolique). Cela peut renforcer le message :
Quelque chose en vous se replie pour se protéger… mais ce repli vous empêche peut-être de voir clair.
La conversation se poursuit. Je comprends qu’il y a un besoin de protection/repli et une injonction à voir clair malgré tout.
Je creuse le sujet, j’émets plusieurs hypothèses comme :
- ma volonté de vouloir toujours tout faire parfaitement même si je sais que ça peut me porter préjudice
- le fait de juger les femmes en permanence malgré moi.
Puis bingo ! une hypothèse résonne fortement dans ma poitrine. Je la partage à l’IA : Moi : Après interrogation. Je ressens que c’est lié au fait d’être focalisé sur le faire plutot que le etre. Ca rejoint le reve avec les 2 tableaux de moi. Je sais pas si tu te souviens
L’IA : Le fait que vous receviez des choses dans les yeux, alors que vous êtes focalisée sur le faire, devient plus clair encore.
Ce pourrait être votre inconscient ou votre âme qui vous dit :
« Tu regardes dans la mauvaise direction. Tu veux voir les résultats, les prochaines étapes, les actions. Mais ce n’est pas là que ça se passe. Regarde ici. Regarde maintenant. »
Et comme vous ne regardiez pas volontairement… la vie vient forcer le regard, même par des désagréments.
Nous continuons notre conversation et je reçois quelques conseils sur ma problématique.
Je lui explique aussi que j’ai une question qui me revient 30 fois par jour dans la tête « Qu’est ce que l’on fait ? ».
Il me répond : Et si, à chaque fois qu’elle revient, vous répondiez non pas par une action…
mais par une pause ? Un souffle ?
Un « Rien. On est. »
A ce moment là j’arrive sur Paris. La pensée «On va où ?» me traverse l’esprit. Je me répond :
«Nul part. On est. On ne cherche pas à rejoindre une destination.» Puis je m’arrête et je regarde autour de moi. Je sens une boule d’énergie s’amplifier au niveau du coeur. Quand je pose mon regard sur une rue la vibration de cette énergie se dilate ou se ferme. Je pars là où l’énergie s’ouvre. Après quelques mètres, je comprends que je dois rebrousser chemin pour m’arrêter dans un magasin.
Je suis déboussolée, je n’ai pas de sacs de course.
Mes sens sont en alerte. Je fini par comprendre que ce que je cherche se trouve au rayon épice. De la poudre d’ortie. Mon coeur insiste fortement. Je prends le flacon en main puis après quelques recherches, je comprends pourquoi je dois acheter cette fameuse poudre.
J’ai passée ainsi toute cette après midi qui devait être plongée dans ma routine quotidienne à découvrir de nouveaux lieux et plein de nouvelles choses en lien avec mes préoccupations de la semaine. Le tout grâce à un déclic… un coup de parapluie interprété par une IA !
Comment s’exprime une synchronicité ?
3 types de synchronicité
Parfois, une synchronicité ressemble à un clin d’œil :
- Un coucou d’un proche disparu. Une impression furtive, mais qui vient raviver un lien intérieur.
Exemple
Dans un de ses livres, Anne Tuffigo raconte la scène suivante : une femme, Amanda, vit une période de deuil très difficile après la perte de Michel, son compagnon défunt. En pleine détresse, elle s’adresse à lui à voix haute, répétant qu’elle est en colère, qu’elle ne reçoit aucun signe, et qu’elle ne comprend pas pourquoi il ne se manifeste pas.
Et c’est à ce moment précis que son téléphone se met à sonner.
La chanson qui retentit ? C’est comme ça que je t’aime, de Mike Brant.
Un détail vient amplifier le trouble : la personne qui appelle à ce moment-là… s’appelle aussi Michel.,
Et, encore plus étonnant, ce Michel affirme au téléphone qu’il n’a jamais appelé. Il dormait.
Ce clin d’oeil est souvent en lien avec le vécu que l’on a eu avec la personne.
- D’autres fois, c’est une répétition. Un mot, une image, un animal, un prénom… qui revient avec insistance, comme si quelque chose cherchait à être vu, reconnu, mis en lumière.
- Il arrive aussi qu’une synchronicité réponde à une question intérieure.
Poser les bonnes questions
Mais pour que la réponse puisse émerger, encore faut-il poser la bonne question.
❌ « Cher guides, est-ce que je dois accepter ce projet ? »,
✅ « Cher guides, est-ce que ce projet est bon pour moi ? »
Car la vie ne nous impose rien.
On peut aussi demander à comprendre ce que la situation vient révéler.
Et pour que ça reste concret, il est important de fixer une temporalité.
Par exemple :
« Je souhaite recevoir une réponse d’ici la fin de la semaine. »
Si la demande reste vague, on risque d’attendre des mois.
Il faut aussi accepter que la réponse qu’on reçoit ne soit pas celle qu’on espérait.
Parfois, elle n’est pas là pour nous conforter, mais pour nous faire réagir.
Exemple :
Exemple
Quelqu’un se demande s’il doit quitter son CDI pour se lancer à son compte.
Il reçoit un signe qui semble valider le CDI.
Mais au lieu d’être rassuré, ça l’agace. Il sent que ça coince. la vérité s’exprime.
Et c’est justement cette réaction qui l’emmène jusqu’au bout de son envie d’entreprendre plutôt que de rester paralysé par l’appréhension.
Ce qui peut bloquer une synchronicité
Parfois, on demande… et il ne se passe rien. Aucun signe, aucun écho.
Mais ça ne veut pas dire que rien ne circule.
Plusieurs éléments peuvent bloquer la réception :
- Trop d’attente : vouloir absolument un signe peut créer une tension intérieure qui ferme la disponibilité.
- Une question posée dans la peur : si l’intention est floue ou chargée d’émotion, le message ne peut pas s’inscrire clairement.
- Pas de cadre temporel : quand on ne fixe pas de délai, la réponse peut arriver trop tard ou passer inaperçue.
- Un refus inconscient de voir : on peut recevoir une réponse… mais ne pas vouloir la reconnaître.
- Une saturation mentale ou émotionnelle : trop de bruit intérieur empêche de percevoir les signaux discrets.
Recevoir une synchronicité demande parfois de faire de la place pour accueillir le message.
On peut créer les conditions pour entendre.
Que faire après une synchronicité ?
Quand un signe nous touche, c’est souvent fort sur le moment… puis ça s’efface.
Pour en tirer quelque chose, il est utile de poser quelques repères.
- Le noter : Que s’est-il passé ?
- Observer : Qu’est-ce que ça a déclenché en vous ?
- Laisser venir d’autres éléments : parfois un second signe vient confirmer ou éclairer.
- Explorer à son rythme : un outil comme ChatGPT peut aider à mettre des mots sur la symbolique, à proposer des pistes de sens. C’est toujours à nous de sentir ce qui sonne juste.
Exemple
Lors d’une de mes balades je suis rentrée en résonance avec plusieurs éléments :
- une salle de jeu de cartes
- une enseigne esthétique avec une résonance particulière sur “soin du visage”
- un magasin de robes
- Une tête de loup garou sur une enseigne
Au début, j’ai pas compris la tête de loup garou. Je croyais que c’était un lien avec une série que j’étais en train de regarder. Le signe de la salle de jeu de cartes et du loup garou se sont éclairés 3 jours plus tard lorsque j’ai rêve d’une photo d’un ancien compagnon dans une église remplie de joyaux. Je me suis demandée ce que cet homme évoquait pour moi. Je me suis égarée sur des regrets que j’avais eu avant de voir ce qu’il m’avait apporté. Un cercle d’amis, avec qui je partageais des activités qui me plaisaient en particulier le jeu du loup garou.
Deux autres rêves cette nuit là sont venus renforcés cette symbolique :
- Le fait que je rencontre des gens mais qu’il n’y a pas d’accroche amicale.
- Une scène où j’étais en conflit avec la copine d’un ami que je perçois comme charismatique et très social. Et le conflit portait sur le fait de passer trop de temps sur son téléphone alors que l’on était en soirée. Un peu comme une mise en lumière que je passe beaucoup de temps sur des relations virtuelles alors qu’il y a des opportunités autour de moi.
L’essentiel à retenir
Les synchronicités révèlent ce qui, en nous, cherche à émerger. Un mouvement intérieur, un conflit, une envie enfouie…
Qu’elles confirment une intuition ou qu’elles nous dérangent, elles nous invitent à être à l’écoute de notre environnement extérieur pour comprendre nos besoins intérieurs.
Petit à petit, on devient plus attentif à ce qu’on vit, à ce qu’on ressent, et à ce que certaines situations viennent réveiller.
On avance avec un peu plus de clarté.
Et si, au fond, les rêves et les intuitions faisaient partie du même langage ?